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Voilà plus d’une décennie que le groupe de rock garage engagé The Dizzy Brains fait vivre sa musique bien au-delà de son pays d’origine pour faire résonner sa colère contre la paupérisation, la corruption à tous les étages de la société et la résignation face aux errements des politiciens.
Ces quatre garçons ont fait de leur rock brut, parfois vintage, une arme pour dénoncer et faire étalage de leurs protestations. Amateurs des Sonics, des Stooges ou de MC5, les deux frères fondateurs du groupe, Eddy au chant et Mahefa à la basse, ont été biberonnés au bon vieux rock des années 60-70 par leur père.
Après leur révélation aux Trans Musicales de Rennes en 2015 suivie par de remarquables prestations aux Printemps de Bourges, MaMA festival, Solidays ou encore sur la scène du festival d’été aux Québec, le quatuor a enflammé des scènes du monde entier, de la France jusqu’à la Corée du Sud, en passant par le Maroc ou l'Allemagne.
En parallèle de cette remarquable aventure scénique, le public découvrait un 1er EP « Vangy » (avoir la Rage) suivi de 3 albums : « Out of the cage », « Tany Razana » (Terre Brulée) et le puissant « Dahalo » interprété presque intégralement en Malgache. Tous ces disques poignants dans le fond comme dans la forme aspirent à éveiller les consciences par un discours sans retenue et toujours d’actualité. « Les Dizzy » n’ont de cesse de clamer que « Madagascar, ce n’est pas un dessin animé ». Une réplique qui se vérifie lorsqu'on voit le pays sombrer de façon vertigineuse à cause de la corruption et du peu d’actions des décideurs pour le peuple. Encore aujourd’hui, Madagascar est l'un des pays les plus pauvres du monde sans avoir connu la guerre et le premier pays à subir la famine due au réchauffement climatique.
Jamais à court de récriminations à faire entendre, les rockeurs malgaches sont de retour en 2024 avec « Maso Mahita ».
