DEGIHEUGI

Dès 1998, Degiheugi (prononcé D.J.E.J) consume du microsillon et l’érode sur ses platines dans une formation rap. En 2001, il chine son premier sampler, et se met à la production. La sphère du hip-hop classique s’avère vite exiguë pour traiter les influx d’idées irriguant sans cesse son hémisphère droit. Collectionneur de sons, explorateur du sample idéal, Degiheugi part exhumer des pépites encore brutes, sommeillant sous la poussière de vinyles marquant les décennies passées. Il réinvente l’art de fusionner ces particules sonores pour leur offrir une seconde vie.

Précurseur de l’utilisation des licences libres et bénéficiant de la diffusion du streaming en France dès le début des années 2000, sa vision d’une musique partagée l’amène à créer son propre label en 2015 « Endless Smile » accompagnant la sortie de son 4e album du même nom.

Les albums s’enchainent, tous imprégnés de featurings 5 étoiles et de beats au groove d’orfèvre. Ces patchworks éclatants élargissent le champ du trip-hop, et révèlent une musique pure, gorgée de reflets soul, de spleen électronique et de fulgurances mélodiques.

Cumulant plus de 35 millions d’écoutes sur les plateformes de streaming, les compositions de cet artiste à l’audience internationale convoquent des sonorités orchestrales, puisées dans le fabuleux répertoire des 60s et 70s où s’y télescopent avec bonheur samples de soul-funk millésimés, fragments de chansons oubliées, éclats de samba tropicale, pluies de cordes romantiques, ou flûtes virevoltantes qui flirtent sans complexe avec des guitares wah-wah, des contrebasses jazzy et beats hip-hop.

Après 10 albums et 3 EPs, dont dernièrement un album de remix au casting XXL réunissant pas moins de 13 beatmakers issus de différentes scènes et générations (The Architect, Scratch Bandits Crew, ProleteR, Mounika...) suivi d’un projet orchestral immortalisé sur disque, le beatmaker renoue avec ses racines et son premier amour - le hip-hop - avec la sortie d’un nouveau projet « Everything’s Fine » le 14 mars 2025.